mercredi 21 janvier 2009

"God licks your face...

ça faisait à peine un an qu'il était arrivé à Port-Louis et déjà il avait réussi a se faire une très bonne réputation. Faut dire qu'il avait mit le paquet, allant jusqu'à apprendre leur langue, et traduire les textes pour leur faciliter la compréhension, il lésinait pas non plus sur les sermons, les récits bibliques et autres paraboles faciles à retenir. Chaque jour il se réveillait en se sentant important, il était le porteur de la parole du seigneur, il détenait la vérité et se devait de la transmettre. Un rôle important en effet qui lui accordait l'intérêt, la curiosité et parfois l'admiration de la peuplade locale.
Ils aimaient l'écouter leur parler de ce fils de Dieu, de sa vie, de sa mort pour la rédemption de l'homme, de ce Dieu aimant qui les récompensera une fois leur temps ecoulé. Et c'est dans cette logique là que ses fidèles venaient le voir apres les sermons pour parler de leur nouvelle religion. Ils voulaient être surs d'avoir tout bien assimilé. Et c'est cette foi aveugle qui poussa une jeune villageoise fraichement convertie a aller voir le divin missionnaire, pour s'impregner plus de son savoir. Elle ne comprenait donc pas pourquoi enfermés dans l'église, il venait de lui arracher sa robe, ni pourquoi il la menaçait de l'egorger si elle resistait. Le saint homme prit un lambeau de la robe et la baillona avec histoire de ne pas perturber la concentration necessaire a son recueillement. Il exerçait son droit, il se sentait plus proche de son Dieu, et dans cette transe qui le submergeait, il etait quasiment son égal. La violence des mouvement s'intensifia, la croyante se demandait pourquoi ce Dieu qu'elle aimait tant, qui l'observait du haut de sa croix ne fit rien pour lui venir en aide, elle en arriva meme a se dire que c'est peut etre ce qu'il voulait. Et c'est les larmes aux yeux, le corps souillé, qu'elle s'effondra sur le sol de la maison du Seigneur toujours dans l'incomprehension la plus totale. Lui frottait sa soutane contre son bas ventre, pressé de se nettoyer. Il plonge la main dans le benitier et la secoue en direction de la jeune fille au sol. Il prend soin de refermer la porte derriere lui et part continuer la mission dont il est investi.

...just like your dog"

3 commentaires:

coco_baboucha a dit…

Ow ! ça me rappelle un passage à Coelho.

Cronos a dit…

c'est franchement pas un compliment

coco_baboucha a dit…

Venant de moi oui, je déteste Coelho ... ceci dit, ce passage n'est pas du tout mauvais, j'aime bien le dégout qu'il me suscite.